Mon papa est une star de cinéma
Mon père s'appelle Johnny Marco. Il est devenu rapidement une star d'Hollywood notamment grâce a son talent d'acteur et sa manière d'être. Quand j'ai débarqué a l'improviste il avait l'air perdu mais bon depuis longtemps j'ai l'impression de l'avoir perdu.
Somewhere fait parti des films que je qualifie de solaire. D'une lenteur agaçante voir affligeante, les premières scène sont comme rallongées, nous montrant ce qu'il n'y a pas besoin de savoir. Ce tour de Ferrari est pourtant la définition de tout ce film qu'on a au premier abord, l'impression qu'il tourne en rond puis petit à petit on comprend ce qu'il faut comprendre.
Johnny est perdu. Son ascension fulgurante et inattendu l'a propulsé vers les sommets les plus vertigineux du sucés. Vertige car oui désormais il souffre de vertige, un vertige constant dans cette vie inconstante. L'arrivé de sa fille inopinément semble le réveiller. Un réveil lent, lentement mais surement. Il prend conscience qu'avec les choses qu'il fait au quotidien et qui n'en ont plus deviennent sensées. Juste car elle est la. Elle change tout.
Derrière toutes les poussières et les paillettes d'Hollywood se cache la dur mélancolie de la solitude. Peut importe l'endroit ou on va on se sent seul si les personnes qu'on aime ne sont pas là.
Elle Fenning interprète majestueusement cette jeune fille qui a du se débrouiller tout seul. Pleins de qualités, bourrés de charmes, elle s'est créer seul sans ses parents.
Un père retrouve sa fille, une fille son père. Des retrouvailles entre deux êtres qui se sont vu séparés a cause du succès et la gloire. Au final tout à changer quand elle est revenue, il n'était plus le simple acteur de sa vie mais bel et bien le père de sa fille.
Et ce final peut être, lorsqu'il quitte sa Ferrari en plein désert, ce regard et ce sourire qu'il n'avait pas eu depuis si longtemps et bien c'est celui d'un homme qui sait qui il est : il est le père de sa fille.
Les plus grands rôles ne sont pas les plus clinquants ni les plus prestigieux mais ceux ou l'on n'oublie même que l'on est l'acteur