Est-ce parce que Sophia a vécu l'enfance de Cléo qu'elle filme inlassablement une forme floue d'ennui blafard, forme à laquelle on cherche désespérément un sens ?
Comment pourrions-nous nous intéresser à ce légume creux (putain, pour le coup, quel génie de casting ! Être arrivé à trouver une endive qui bouge !) qui ne fait rien de sa vie pendant 93mn, ne regarde pas un film, n'ouvre pas un bouquin, ne lit même pas un scénario...
Encore aurions-nous senti peu à peu comment la célébrité avait rongé ce bon Johnny, mais même pas. On a la terrible impression que le pauvre a toujours été comme ça. Une nouille molle qui n'a rien a dire sur rien ni à personne et qui se complait au strip-tease lugubre de deux blondinettes réussissant l'exploit de rendre les Foo Fighters anémiques.
Johnny conduit sa Ferrari, Johnny se fait cuire des pates. Johnny boit une bière. Johnny fume une clope. Ah. Puis Johnny conduit sa Ferrari. Merde, j'ai spoilé.
Puis soudain, un dernier plan intense. Whouf ! La claque ! Il marche.
Pour le reste, les cadres sont jolis et l'ensemble un certain charme.
Au service de rien.
Ce qui était un début prometteur (Virgin) se révèle finalement être le sommet d'une carrière.