Coproduction entre l'Australie, le Royaume-Uni, le Canada et la Nouvelle Zélande, Son of a gun, mis en scène par Julius Avery, partait plutôt bien, nous montrant le calvaire carcéral d'un jeune homme rapidement pris en charge par un Ewan McGregor étonnant en taulard charismatique.
Sauf que l'intérêt de Son of a gun retombe comme un soufflé dès l'instant où notre jeune anti-héros se voit libéré et retourne à la vie civile. Un choix intéressant au demeurant, mais qui n'aboutit malheureusement qu'à un énième film de braquage avec tous les clichés que le genre peut porter en lui. Las, vous aurez droit à la relation forcément ambigüe entre l'apprenti caïd et son mentor, la love interest avec LA fille qu'il ne faut pas approcher parce qu'elle "appartient" au parrain local, le chien fou tête à claque et tout le toutim.
Rien dans le film de Julius Avery ne sort des sentiers battus, plongeant du coup le spectateur dans un ennui poli, ayant de toute façon une bonne longueur d'avance sur un récit extrêmement balisé, jusque dans son final.
Reste une mis en scène relativement solide (comprendre torchée avec professionnalisme mais sans génie aucun) et la présence impeccable de McGregor, éclipsant sans mal un Brenton Thwaites bien fade. C'est peu pour perdre près de deux heures devant un long-métrage loin d'être honteux mais manquant cruellement d'originalité.