Cut to Cut

Je dois bien admettre que je fais partie de ces fans de Terrence Malick qui restent perplexe par la direction artistique que prennent ces derniers films. Les Moissons Du Ciel, La Ballade Sauvage ou La Ligne Rouge sont d'une beauté hallucinante et ils font partie de mon palmarès perso. Mais voilà que depuis The Tree Of Life, Malick semble être à la recherche de formes nouvelles, d'une pureté esthétique (certains diront d'une arrogance) qui mettrait de côté la narration classique qui faisait pourtant partie de son cinéma.

Cette deuxième période fortement influencée par le célèbre directeur photo Emmanuel Lubezki délaisse la forme narrative classique du cinéma pour s'attacher uniquement à la sensation, la pureté et la foie. La radicalité de sa démarche artistique reste toutefois intéressante. Malick croit à la puissance des images et de l’expérience que peut procurer un film, en cela il me paraît correspondre avec des réalisateurs tels que Stanley Kubrick ou David Lynch.

Malheureusement Song To Song s'attarde trop à nous montrer des images certes magnifiques mais qui manque terriblement de contenu et surtout d'émotion (a quelques exceptions près). C'est donc l'ennui que le spectateur pourra ressentir lorsqu'il comprendra que le film se terminera comme il a commencé, sans rupture ni contraste.