Bing to plash

Rarement un film ne s'est autant lié à la musique pour au final ne pas en proposer...

En lieu et place de musique, l'image se veut libre, tout en inserts d'associations d'idées et d'esthétisme alors que les voix off, intimistes au possible se lamentent principalement sur leurs choix de vie derrière les apparences. On parle d'histoires de productions musicales, l'un compose, l'autre fait la scène, ils renouent, se disputent... On croise John Lydon qui fait le pitre pendant 10 secondes, Iggy pop affalé dans un canapé qui ne sait pas trop quoi dire mais qui le dit en 15 secondes, Patty Smith qui nous dit qu'elle peut grattouiller un seul accord pendant des plombes et dont on peut par la suite entendre et voir un extrait de concert. Sinon, beaucoup d'allusion mais très peu de musique, on n'entend pas, ou alors c'est à notre insu, ce que proposent nos lascars ou alors elle qui va sortir son album (?)

On est devant du vrai gros cliché de coolitude suintant le pognon et les filles faciles entre beaux gosses dans des propriétés luxueuses, tromperies, concurrence, rencontres, ruptures. Les plans esthétisants orientés sexe sont mis sur piédestal, ressemblent plus à de la danse, à des enchaînements répétés qu'à l'évolution d'une relation. Bref, ce film me fait penser au cabotinage d'une diva, qui est un peu trop certaine de jouer avec les émotions du spectateur et qui finalement offre d’elle-même un spectacle navrant.