Mussolini, ce bouffon
Allons bon, voici le retour de Mussolini dans l'Italie contemporaine quelque temps après celui de Hitler, tel que nous l'avaient conté un roman puis un film (mauvais comme tout) allemand. Sono...
le 3 nov. 2018
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Allons bon, voici le retour de Mussolini dans l'Italie contemporaine quelque temps après celui de Hitler, tel que nous l'avaient conté un roman puis un film (mauvais comme tout) allemand. Sono tornato est le portrait d'un pays déboussolé, à peine étonné par le débarquement du Duce comme le montrent des caméras cachés dans ce film qui crée un certain malaise en présentant dans un premier temps un Mussolini "sympathique" et finalement prompt à utiliser toutes les ressources des nouveaux outils de propagande. Le film cultive une grande ambigüité dans le maniement de ce personnage aussi bouffon que manipulateur, bien aidé par les médias trop heureux de trouver une telle bête de communication. Sono tornato a beau tenter de ridiculiser son héros revenu 70 ans plus tard, il lui sert quand même sur un plateau la déréliction actuelle de la démocratie italienne pour faire passer son message d'intolérance nationaliste. Si le film est difficile à prendre au sérieux, tellement il clame son aspect satirique, le danger est de finir par croire que les idées du fascisme ne sont là que pour amuser la galerie. Quand le film se fait grave et dénonce, un peu tard, les crimes perpétrés au sein d'un système dictatorial et haineux, il n'a plus la même conviction qu'il avait auparavant dans la comédie pure. La question se pose : à quoi sert une oeuvre cinématographique de cet acabit où l'on rit sans en être particulièrement fier.
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le 3 nov. 2018
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