Un crime est commis dans l'immeuble de Sophie. Elle est journaliste et se mêle de prendre la défense du suspect en fuite.
Tout autre réalisateur que Pierre Gaspard-Huit, un Michel Deville par exemple, aurait tourné une aventure ludique et primesautière. A lieu de quoi la mise en scène atone de cette intrigue policière qui navigue entre fantaisie et gravité souligne plus encore la faiblesse du sujet de Cecil Saint-Laurent. Son héroïne et les péripéties élémentaires du scénario semblent sorties du Journal de Lisette ou autre revue pour la jeunesse.
Mais qui a donc eu l'idée de réunir ce duo improbable Marina Vlady et Peter Van Eyck? Trop jeune pour le rôle, la jeune première n'a que sa bonne bouille pour elle; elle ne joue pas, elle minaude et ses limites de comédienne sautent aux yeux. Elle n'est juste qu'une gamine gracieuse filmée comme telle. Peter Van Eyck, à l'élocution au ralenti et au regard vide, pousse loin le degré d'inexpression! Les quelques scènes entre les deux interprètes principaux -je n'évoque même pas la prestation puérile de Pierre Dux en commissaire de police ou la séance d'argot d'un petit voyou de Paname- sont de grands moments de vacuité et d'apathie.