Michael Meilleur !

N'écoutez pas (ou plutôt, ne croyez pas) l'affiche : Sorority House Massacre est peut-être le seul film de la saga "Massacre" qui n'affectionne pas les plans gratuits de Roberts, et les filles dénudées. On respire enfin. Aussi, on sent que l'année d'avant (1985), il y a eu le cinquième opus de Vendredi 13 (Une Nouvelle Terreur) et le deuxième opus de Freddy (La Revanche de Freddy), qui ont en commun de mettre le héros en lien avec le tueur au travers de rêves étranges où il voit les meurtres, ici rebelote : l'héroïne (ultra cool, soit-dit en passant, car elle reste habillée, et ne gueule pas en courant les bras en l'air et en trébuchant sur absolument rien) voit en boucle des flashbacks du tueur qui la relierait à lui... Alors, on ne sait pas si nous sommes lent à la comprenette, ou si le film l'expliquait bien, mais on n'a compris qu'à la fin que le tueur était

alors que tous les résumés le donnent dès le début... On va le revoir pour être sûr, et ce ne sera pas un déplaisir, puisque les scènes de meurtres sont enfin drôles (la scène du tipi, le final où tout le monde rampe lamentablement au sol), puisque l'héroïne est l'anti-scream queen (cheveux courts, pas de gros Roberts, qui restent sous les fringues, et pas de clichés de nunuche qui crie et tombe bêtement), qu'on ne s'ennuie pas. On a même droit à un petit clin-d’œil sympa : le film qu'ils regardent à la télé, c'est Slumber Party Massacre (la saga dont ce film est le spin-off), dont la scène du chat dans le placard (un sursaut bien moisi) nous rappelle instantanément combien ce spin-off surclasse l'original. Vu le titre, et l'affiche, on s'attendait à ce que cet opus soit le plus complaisant envers les femmes, et finalement, il remonte les bretelles de sa saga-mère.