Soul Docter
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le 28 déc. 2020
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9
Films après films, Pixar continue d’affiner la recette de son succès. En nous présentant son dernier bébé, l’histoire d’un grand échalas manquant de confiance en lui et faisant la causette avec son animal de compagnie, le tout mêlé à une quête identitaire au sein d’un monde intérieur spirituel, difficile de ne pas avoir une sensation de réchauffé. Ce mix incongru entre *Ratatouille* et *Vice versa* peut-il encore nous surprendre ?
La crainte est vite balayée. La qualité de l’animation frappe et nous rassure, Pete Docter et son équipe nous emporte comme jamais dans un monde fait de bruits, de couleurs et de lumière, un univers smooth avec le jazz comme langage. Un monde pourtant, tellement réel, tellement palpable… On comprend enfin le désir de s’être écarté pendant toutes ces années de la réalité, d’avoir préféré s’atteler à des mondes loin de nous, les jouets, les voitures, les insectes... Des univers qui leur permettaient à une époque encore balbutiante de l’animation de faire des grumeaux, des remous, d’expérimenter dans un grand bac à sable. Ils en étaient conscients, il fallait encore attendre avant de s’atteler à représenter le monde, le vrai. Car c’est sans conteste avec ce film que le studio déclare sa plus belle flamme à la réalité. Habitué à nous servir sur un plateau les univers les plus fantasmagoriques, il dresse encore une fois un monde de l’Avant, univers duveteux aux couleurs pastels, si doux et si beau, mais tellement en deçà du quotidien banal de son héros.
Soul dépasse le divertissement à grande échelle pour devenir une œuvre d’art intime en apportant un regard neuf et frais sur les petits riens qui font une vie. Soul n’est pas un film doudou, une bulle de douceur dans le chaos de la vie, c’est la vie, son torrent de pics édentés, ses tracas, ses doutes, et ses moments de grâce. Le visionnage terminé, on a qu’une seule envie. Y plonger.
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Créée
le 9 janv. 2021
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