LE JAZZMAN

Le studio à la lampe continu son ascension, ou plutôt sa démarche artistique visant à élever l’animation grand public et internationalement distribuée à un grand niveau d’exigence. Pete Docter, un des éléments phare de l’écurie, scénariste et réalisateur multi-primé pour ses productions chez Pixar, revient avec un projet à l’époque impacté par la crise puisqu’il connaîtra une sortie limitée en SVOD.

Le public n’a ainsi jamais bénéficié de l’impact du film en salles, qui parle de la vie et de la mort via le prisme du monde des âmes. Prenant comme protagoniste un homme ordinaire nourrissant rêves et ambitions dans le monde moderne que nous connaissons, impitoyable mais également rempli d’opportunités, le film dévoile un message prenant au fil des séquences. Inventif sur sa manière de raconter le récit et d’échanger les points de vue, « Soul » parvient également à créer une grammaire visuelle pour démarquer le monde des âmes de celui des vivants.

Les personnages simples mais attachants transmettent une positivité qui s’étend au-delà du cadre cinématographique, et amènent un message tout en justesse sur notre rapport à la vie. Puisque chacun connaît son propre parcours dans un monde de possibilités infinies, le long-métrage résonne différemment et donne à voir un mandala qui reflète notre propre vie. « Soul » est une expérience qui s’adresse au plus grand nombre, et qui confirme une vision d’auteur, celle de Pete Docter qui depuis deux décennies, donne aux fans de Pixar des longs-métrages matures et réfléchis.