Soul Kitchen par Joro Andrianasolo
Zinos est cuisinier et gère son restaurant de quartier, comme il peut. Mais tout semble partir en vrille dans sa vie: sa copine se barre en Chine, son frère magouilleur/taulard qui lui demande de "faire semblant de l'employer" pour qu'il soit autorisé à sortir du mitard tous les jours jusqu'à la fin de sa peine, bref il vient squatter. Le pire survient quand il se chope une vilaine hernie discale en soulevant une machine à laver pourrie. Comme si ça ne suffisait pas, un 'vieil ami' veut faire main basse sur son resto et lui envoie ainsi sournoisement le fisc, les services d'hygiène ...
Dans l'incapacité de travailler correctement, Zinos engage entre temps un Chef cuisinier autoproclamé artiste qui revoit intégralement la carte de son restaurant, chamboulant les vieilles habitudes de ses clients, qui désertent tous. La troupe de musiciens qu'il a engagé pour animer un peu l'endroit (parce que le fisc lui a piqué sa chaîne hifi) se mettent à squatter sur place pour les répèts voire même des concerts entiers. Petit à petit les nouvelles tendances du Soul Kitchen lui amènent un nouveau public.
Toutes ces péripéties sont rythmées par d’innombrables barres de rire: le braquage dans la boite, le vieillard qui squatte l'arrière du resto, Zinos qui fait ses étirements en club, la trique pendant la séance de physiothérapie ...
Soul Kitchen me fait étrangement penser à mon film préféré: Clerks. Une succession de galères, d'emmerdes accumulées ... des situations attendrissantes (la chirurgie "d'urgence"). Une sympathique comédie avec laquelle je découvre l’œuvre de Fatih Akin.