Sounds of hell : others

Que ceux qui s'attendaient à une sorte de riad trip musical d'un batteur devenu sourd et qui pars à la recherche du vrai métal aillent se rhabiller.
Sound of metal n'est pas un film sur la musique, ni sur le son, ni sur les sourds. Enfin si évidemment un peu de tout ça. Mais c'est surtout un film sur les chemins qui se séparent. Sur l'évolution de nos goûts. Sur ce sentiment étrange de savoir que l'on a aimé mais que l'on n'aime plus. Et pire encore, sur ce que l'on surprend à aimer.
Aimer le silence quand l'on aimais le bruit. Aimer la solitude quand on aimait la multitude. Aimer le blues quand on aimait le métal. Aimer la soie du vent quand l'on aimait les effluves des bars.
Ce n'est pas quelque chose de tendre que de changer d'avis, d'opinions, de goûts. C'est tuer à chaque fois l'enfant qui s'emporte pour que l'adulte calme s'attriste. Que reste-t-il des billets doux, des amours et du métal au fond des bars ? Un son, un écho déformé, un bruit de fer croissant et raclant. Comment ces choses qui sonnaient si juste peuvent elles,du jour au lendemain, résonner si faux ?
Comme de perdre l'ouïe, changer d'avis nécessite de la rééducation, pour comprendre qui nous sommes devenus. Et accepter enfin le silence du métal et le bruit du silence.