Samy est un jeune étudiant qui doit jongler entre la fac et son job de livreur de pizzas. Lors d’une livraison, il est arrêté à tort et inculpé pour un braquage qu’il n’a pas commis. En prison, Samy va devoir jouer le rôle du braqueur pour survivre…
Déjà responsable des Segpa (2022), une comédie abrutissante qui était suivie l'année d'après par Les Segpa au ski (2023), une suite dont on se serait bien passé et qui ne ressemble à un rien d’autre qu’à un relent de vieux rots glaireux après une murge. La fratrie Boughéraba continue de s’imposer dans le cinéma français, bien que pour le moment, on soit encore loin d’atteindre la qualité.
Comme on n’est jamais mieux servi que par soi-même, les Boughéraba continuent de travailler en famille (tous les frangins sont réunis, aussi bien devant que derrière la caméra) et surtout, ils continuent d’adapter leurs précédents essais. Après la web-série sur les Segpa, c’est au tour de Sous Écrous (et ses 150 millions de vues cumulées) de connaître une version longue, après avoir vu le jour sur YouTube il y a plus de 5 ans.
Côté casting, les fans de la première heure ne seront pas déboussolés puisque l’on y retrouve plusieurs acteurs de l’époque, aux côtés de quelques nouvelles têtes dont Bernard Farcy (que l’on n’avait plus revu depuis Taxi 5 - 2018), ainsi que la cascadeuse Aurelia Agel (The Killer - 2024) et une ribambelle de seconds rôles. Côté scénario, au bout du troisième film, certaines erreurs commises précédemment sont moins présentes et surtout, on n’a plus cette envie de se taillader les veines dès le premier ¼ d’heure tant le film nous insupporte. Néanmoins, l’exercice était périlleux, transposer sur grand écran un format court (un épisode de la web-série faisait 4 à 6 min) en une version longue de presque 2h ! Et bien évidemment, le résultat final ressemble plus à un fourre-tout qu’autre chose
(pêle-mêle, il y est question d'usurpation d’identité, d’un pizzaïolo chinois surnommé "Giovanlee", d’incarcération, d’évasion, d’un gang de braqueuses, d’un avocat véreux, d’un mafieux garagiste / boxeur, …),
on finit assez vite par en oublier l’intrigue principale qui repose sur un canvas particulièrement ridicule.
Certains personnages sont assez bien écrits, de rares répliques arrivent à sortir du lot et certaines situations sont bien trouvées. A noter enfin, l’étonnante surprise d’y retrouver Ichem Bougheraba (pourtant insupportable dans les précédents films) camper ici un double-rôle, dont celui du braqueur surnommé “l’artificier”, comme quoi, en incarnant un personnage sérieux et pas un demeuré, cela nous permet de découvrir en lui, une toute autre facette de son jeu d’acteur.
Au final, on n’a plus cette tentation de vouloir se flageller et de se jeter de la javel dans les yeux pour se punir d’avoir accordé du temps de cerveau disponible à un pareil film (ce qui nous était arrivé avec la saga des Segpa), alors certes, ce n’est toujours pas pleinement convaincant, ça reste foncièrement débile mais beaucoup moins turbo-teubé que ne l’étaient leurs précédents films et rien que pour ça, ça mérite des encouragements.
● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●
« C’est Spider-Juif ! »
Mes autres répliques