Sur le papier, le film avait tout pour plaire : un beau casting (Jason Clarke, Diane Kruger), un sujet très peu abordé (l’enfance d’Abraham Lincoln) et un réalisateur ayant bossé avec Malick. Difficile de savoir par où commencer tant le film est un désastre. Pendant 1h30, le film se compose à peu près de différents plans de champs de blé, de poussière, de rivière, d’arbre, de nature, de gros plans sur les cheveux et les mains (on voit bien avec qui Edward a travaillé), de travellings à la pelle, et surtout, et c’est le plus triste pour un film de ce sujet : d’une histoire inexistante.
On suit ici et là quelques bribes de l’enfance du futur président des Etats-Unis, sans rien nous expliquer, l’enfant ne dira presque rien du film, son père le bat et ils vivent dans la foret. Sa mère voit en lui quelqu’un d’extraordinaire et le long métrage s’arrête quand celui-ci commence à aller à l’école. Super. Le parti pris le plus étrange étant de ne pas citer une seule fois le nom d’Abraham, ni même de l’écrire. On peine à ne pas s’endormir devant ça.