L'après-guerre sans fard

Dans un petit village situé près d'une base américaine, les hommes survivent grâce au marché noir et les femmes divertissent les Yankees. Le film est très noir, portrait sans fard d'une Allemagne où règne encore un vieux fond d'antisémitisme, plus de 10 ans après la fin de la guerre (c'est un montage amputé de quelques scènes qui fut présenté au public avant une restauration qui réintégra les passages coupés). Helmut Käutner, dans un style à la Clouzot, confirme qu'il est le cinéaste allemand le plus intéressant des années 50/60 même si l'aspect romantico-mélodramatique de Schwarzer Kies gâche un peu sa sombre radicalité.