Odile se prépare à fêter son anniversaire. Alors que ses enfants et petits-enfants sont en route, Jean, son mari, décède brutalement. Incapable de faire face à cette réalité, elle le cache sous son lit. Passé cette ouverture improbable, le film aura la bonne idée de ne pas en faire son ressort principal : ce macabre secret sera vite dévoilé. Il sera donc question d’un deuil pour en faire écho à un autre, resté secret. Le film devient alors un joli portrait de famille, de générations se côtoyant, déployant notamment une émouvante relation mère fille contrariée. Ça tient surtout à Ariane Ascaride, Bérénice Bejo, Thomas Scimeca et la lumineuse Marilou Aussiloux que je découvre. Et aux attentions que Camille Japy offre à ses personnages. Le film n’est pas exempt de lourdeurs caricaturales, à l’image du petit ami cycliste égoïste servant de running-gag lourdingue, ni d’une absence d’intérêt pour les tous petits, mais l’ensemble s’avère plus intéressant que cette promesse théâtrale initiale.