Redford préfère l'acte citoyen au suspense.
Ce neuvième long-métrage de Robert Redford confirme malheureusement que le créateur du festival de Sundance est en perte de régime. "Sous surveillance" manque à la fois de moëlle,de poigne et de piquant. Heureusement,il lui reste l'humour assez soft,une histoire bien menée sur un sujet peu usité et surtout,surtout,un casting absolument ébouriffant,jusqu'aux troisièmes rôles. Redford revient sur le "Weather Underground",ce groupe d'activistes d'extrême-gauche qui se sont soulevés contre l'Etat américain et sa guerre du Vietnam à la fois des années 60. Quarante ans après,certains membres retrouvés par les journalistes et le FBi doivent fuir à nouveau. Ce qui pose certaines question. Y'a t-il prescription pour des actes commis à une autre époque et dans d'autres circonstances? Jusqu'à quel point peut-on agir pour son intégrité politique? Robert Redford,égal à lui-même,ne développe pas assez son sujet et ses conséquences. La partie thriller se déroulant sur un rythme on ne peut plus pépère,il ne reste plus que les dialogues,évocateurs et sur l'investissement de pointures comme Richard Jenkins,Nick Nolte,Julie Christie,Stanley Tucci ou Brendan Gleeson au côté de Shia LaBoeuf,peu affirmé. Un film néanmoins intéressant.