En 2007, sortait le 2ème film divisif du prodige derrière Donnie Darko. Une fable chorale métaphysique menée par Dwayne Johnson et Sean William Scott, entre autres, complètement nébuleuse. Pour cause, un an auparavant, la première projection à Cannes fut accueillie sous les huées déçues. Pourtant, à l'image du Director's Cut de Donnie Darko, le film y est plus explicatif, linéaire, et complémentaire des comics écrits en prequel. Ce quart d'heure supplémentaire et ce besoin de tout paver jouent également contre l'aura sibylline de la version cinéma, plaisante pour ses mystères et concepts abstraits. La satire des maux et péchés de l'Amérique est alors plus marquée ici, mais devient un peu grandiloquente, surtout avec ce twist de physique quantique cher à Kelly. On garde tout de même l'essentiel du charme du film, avec les musiques aériennes de Moby, les accroches Pop, et une mise en scène fignolée qui offre des plans prenants, même avec les quelques effets du climax final non terminés. C'est une version intéressante pour les amateurs de cette œuvre particulière, mais ça ne ralliera pas pour autant ceux qui y étaient hermétiques.