J’avais vu tous les films de Monteiro à l’époque où je couvrais Travelling Lisbonne pour Radio Campus Rennes. Je me demande aujourd’hui si mes très bons souvenirs sont liés au contexte ou aux films eux-même. Bref. Ici c’est l’histoire d’un vieux type paumé et un brin chelou, Jean de Dieu. Il vit, erre, traîne dans une pension familiale. Comme il a pas la grande forme, il prend de médocs qui ont l’air de lui coûter un bras. En bon vieux cochon, il mate la fille de la tenancière sous la douche et collectionne ses poils pubiens. Un jour, les choses tournent mal et il se barre. On le retrouve vagabond urbain. On peine à comprendre où va tout ça. Il s’agit surtout d’une chronique sociale. Ainsi, on assiste à des scènes de vie d’une population lisboète désargentée et on saisit l’ambiance du café du quartier. C’est quand le personnage se barre de chez lui que les choses se réveillent. On voit alors un discours cryptique sur l’autorité de l’apparat ou sur la place du mort dans le cycle de la vie. A vrai dire, cet ensemble austère ne rend pas le film très sympathique et on trouve le temps un peu long. Je crois me souvenir que c’est dans les deux suites de ce film que j’avais trouvé mon bonheur. Des films à revoir si l’occasion se présente pour être sûr.

Konika0
5
Écrit par

Créée

le 2 août 2021

Critique lue 194 fois

Konika0

Écrit par

Critique lue 194 fois

D'autres avis sur Souvenirs de la maison jaune

Souvenirs de la maison jaune
YasujiroRilke
4

Critique de Souvenirs de la maison jaune par Yasujirô Rilke

Dans un ascétisme formel digne de l'Internationale auteuriste européenne (R.Andersson, A.Kaurismäki, R.W. Fassbinder...), Monteiro trouve sa poésie lubrique et, célinien, croque le portrait de la...

le 15 nov. 2020

1 j'aime

Souvenirs de la maison jaune
Konika0
5

Souvenir de la maison, jeune

J’avais vu tous les films de Monteiro à l’époque où je couvrais Travelling Lisbonne pour Radio Campus Rennes. Je me demande aujourd’hui si mes très bons souvenirs sont liés au contexte ou aux films...

le 2 août 2021

Du même critique

Calmos
Konika0
7

Barbmos

Le hasard fait succéder Calmos à Barbie. Mais le hasard n’existe pas, diront certains. Et réellement, on tient là un concept bien plus porteur que le Barbenheimer supposé condenser toutes les...

le 5 août 2023

6 j'aime

2

Bowling Saturne
Konika0
2

Commissaire Moulin contre les chasseurs masculinistes

Ce sont le synopsis mystérieux, l’affiche idoine et le succès critique qui m’ont amené à lancer le film. Que de vile tromperie dans ce monde. Ils sont deux frangins. L’un est commissaire de police et...

le 21 mai 2023

6 j'aime

L'Antre de la folie
Konika0
7

Un autre Carpenter

D’une certaine manière, L’Antre de la Folie occupe une place un peu spéciale dans la filmo de Carpenter. Il a quelque chose de différent et c’est ce qui m’a donné envie de le revoir. Un auteur à...

le 11 sept. 2021

5 j'aime