L’univers de Sandy s’écroule quand ses amis disparaissent un à un aussi bien physiquement que dans les souvenirs de son entourage la laissant seule témoin de ce passé sur le point de s’effacer.
L’horreur se dote d’un sacré concept plaisant à voir avec la réalité sans cesse modifiée au fur et à mesure qu’une personne trépasse et développe cette atmosphère anxiogène qui demande à convaincre des amnésiques de leur propre passé avant de subir un tour féroce.
Pourtant, à l’écran, le résultat semble tiède, à l’écart d’un réel frisson pour tomber dans un drame fantastique malgré les deux morts à l’hémoglobine forte. Les monstres aux gueules déformées et se déplaçant frénétiquement comme un esprit torturé asiatique sont visuellement bien faits épaulés par des lumières d’ambiances efficace pour favoriser la peur. Cependant, la ressentir c’est autre chose et la mise en scène n’y arrive pas alors qu’elle jouit d’une sobriété qui aurait pu l’amener à crescendo.
Sur le plateau, il ne reste plus que la problématique à résoudre et par les informations écoulées ici et là, le film tient un bon ressort dramatique qui justifie amplement la fin assez inattendue et le parallélisme introductif entre les deux personnages installés chacun dans leur lieu avec raccord en mouvement des mêmes gestes (lavage des cheveux, épilation des jambes, etc.).