Kostia se fait renvoyer du camp d'été des pionniers pour indiscipline. Pas décidé à partir, il vit dans la colonie en clandestin, avec l'aide de ses camarades. Le premier long-métrage du réalisateur de Requiem pour un massacre ressemble à première vue à une version soviétique de Zéro de conduite de Vigo. Mais c'est bien entendu la satire qui court sous son innocente intrigue, une sorte d'hymne à la désobéissance et un défi à l'autorité communiste, ici ridiculisée. Le film put sortir quand Khroutchev était au pouvoir mais fut ensuite relégué dans les archives et rarement montré. Sans être une merveille, il témoigne aussi de la facilité technique de Klimov dont la maigre cinématographie a pâti de la censure.