Deux enfants, une caméra et Hollywood en terrain de jeu.
Inattendu et délectable.
On pourrait croire que je parle d'un dessert.
Et c'est un peu le cas pour ce film. Vous savez ce genre de dessert qu'on pourrait vous servir en grand restaurant. Le nom vous aguiche, on l'attend longtemps, et une fois sur la table c'est tout sauf ce que le nom aurait pu vous faire croire mais c'est encore meilleur!
Et bien voila! C'est l'esprit du film.
Au premier abord il semble long, TRES LONG. L'histoire ne se met pas en place, les personnages sont fades ou trop plongés dans le cliché. Le contexte est vu et revu: Bouh! Le pauvre monsieur a un commerce moyen-ageux et les vilains capitalistes veulent le détruire pour faire un truc en carton rose! Bouhouhouh!
Et à ce flou omniprésent du début s'ajoute des notions qui viennent accroitre l'entropie de ce démarrage fastidieux.
Le "fantôme" d'un jazz-man star de la ville il y a un siècle. On ne comprend pas pourquoi le film lui accorde autant d'importance.
Un copain déjanté qui pense que la centrale électrique est l'outil d'un complot pour contrôler les masses.
BREF! UN VRAI BORDEL!
Et puis ...
D'un coup, le film bascule, tout doucement, tout gentiement. L'autre taré ayant voulu joué les saboteurs dans la centrale se retrouve transformé en aimant. Et evidemment efface le contenu de toutes les cassettes du petit magasin de papy au moindre contact.
Du coup les deux compères principaux décident de refilmer tous les films mais à leur sauce.
Bon pour le pitch, regardez le haut de la page.
Mais voilà où je veux en venir.
On est pris dans ce film. Car il arrive petit à petit à créer un univers qui vous rappel cette douce couverture dans laquelle vous vous enveloppiez étant petit durant les longs dimanche pluvieux d'automne quand vous regardiez le Roi Lion.
C'est un hommage aux grands enfants qui veulent défendre leurs convictions avec leur imagination. Un veritable bijou qui s'offre au fur et à mesure que les minutes s'écoulent.
Alors si vous avez une couverture bien douillette et que vous en avez marre du Roi Lion. Foncez mes enfants, foncez !
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