Ce long métrage de 100 minutes, sorti dans les salles japonaises le 3 juillet 1982 quelques mois avant le début de la série en 1982, on va suivre un Cobra plus spectateur que réel acteur d’une aventure qui le dépassera complètement par moment, il ne sera quasiment qu’un pion sur l’échiquier du drame qui se joue.
Que les choses soient claires pour ceux qui n'ont pas encore vu ce long-métrage : le ton est résolument différent de celui de la série télé, plus fidèle au manga original, et c’est sans doute pour cela que le film n’est pas apprécié de tout le monde, à commencer par Buichi Terasawa (Midnight Eye Goku) lui-même, qui ne fut pas trop impliqué au niveau de sa réalisation. L'histoire reprend les personnages des trois filles (Jane, Dominique et Catherine) du commandant Nelson ici filles de la défunte Reine de la planète artificielle Myrus, mais sur une trame scénaristique inédite issue d'une histoire du manga ; La porte dorée et un peu Le Marchand de Mort, toujours secondé par sa fidèle androïde, Armanoïde/Lady partenaire de Cobra depuis des années et principalement le pilote de leur vaisseau le Psychoroïd et l'homme de verre/Lord Nécron (Crystal Boy ou Crystal Bowie) c'est le plus haut membre de la guilde des pirates et l'ennemi juré de Cobra. C'est un espèce de squelette doré enfermé dans un corps en verre indestructible. C'est lui qui serait à l'origine de la perte du bras de Cobra lors d'un combat sans pitié quelques années auparavant alors qu'il était humain lui aussi comme le héros du dit dessin animé. L'homme de verre pour sa part perd sa célèbre pince dans le film, mais la remplace par une de ses propres cotes pour en faire une arme mortelle !
On aurait presque du mal à croire que ce film est sorti il y a bientôt 35 ans, tant la qualité est exceptionnelle. Le film fut publié en France par PFC dans la collection Manga Vidéo seulement en 1995.
Côté réalisation, on ne peut qu'admirer le formidable travail qui a été effectué sur ce film par le duo magique de la TMS dans les années 80 : Osamu Dezaki (Golgo 13, Black Jack) à la réalisation et Akio Sugino (les séries : Le Roi Léo, Jeu set & match !, Tom Sawyer, Signé Cat's Eyes et Black Jack) à la direction de l'animation/Chara-designer, tout en modifiant quand même l'univers du manga et en lui faisant perdre un peu son côté fun. De manière évidente, le film laisse la part belle à l'amour, aux sentiments et aux longues réflexions philosophiques, et un peu moins à l'action.