Le Clint Eastwood de l'an 2000 est sans nul doute l'un des plus originaux qu'il n'ait jamais fait. En effet, Space Cowboys est son premier film de science-fiction, celui qui est porteur du plus grand nombre d'effets visuels et du sujet le plus improbable. Après les westerns et les polars à foison, sans oublier les quelques mélodrames qu'il a lui-même réalisés, l'histoire de ces sexagénaires inséparables qui réalisent leur rêve vieux de 40 ans est à la fois drôle et touchante...
Sorte d'Armageddon du troisième âge, le film est porté par des d'acteurs tous aussi sympathiques qu'attachants : Tommy Lee Jones parfait en vieux casse-cou revanchard, Donald Sutherland retrouvant Eastwood trente ans après De l'or pour les braves est délirant dans son rôle de joyeux drille queutard ; seul James Gardner est effacé avec un rôle mineur peu mémorable.
Cependant, malgré sa bonne humeur et cet entrainement spatial particulier, le film devient longuet dans sa deuxième partie (dans l'espace), à force de termes un peu trop techniques et d'un rythme aussi irrégulier que rébarbatif. Les moments d'émotion sont bien sûr nombreux et le drame final ne pouvait être que prévisible mais dans l'ensemble Eastwood réussit à nous envoyer sur orbite en compagnie d'une flopée d'astronautes peu ordinaires.