"Spanglish" a certainement du parler aux Californiens, évoquant l'intégration des Hispaniques chez les WASP. En l'occurrence, une Mexicaine qui ne parle pas anglais et se retrouve à travailler pour une famille aisée dysfonctionnelle, en y amenant sa fille.
Un thème salutaire, évoquant de manière intéressante le choc des cultures. Et surtout le choc personnel de voir sa progéniture grandir et évoluer dans un autre environnement, au risque de perdre ses valeurs.
Le hic c'est que ces éléments ne sont finalement pas tant exploités que cela dans le film. Pourtant "Spanglish" est long, très long même (2h12 pour une histoire qui aurait pu être racontée en 1h30). Mais il s'attarde sur des choses plus superficielles, sans proposer de séquences réellement drôles ou marquantes... et sans boucler certaines sous-intrigues ! A l'image d'une mise en scène anecdotique.
Heureusement, le film s'appuie sur des acteurs très convaincants. Si comme moi vous appréciez peu Adam Sandler (euphémisme), sachez qu'il est ici plutôt touchant en mari gentillet dépressif. Paz Vega (qui a un faux air de Penelope Cruz !) est pleine de charme, de fraicheur et d'honnêteté en immigrée hispanophone. La réalité a d'ailleurs rattrapé la fiction, puisque l'actrice ne parlait pas anglais au début du tournage !
Quant à Téa Leoni, c'est à double tranchant. L'actrice déploie de l'énergie et du talent à incarner cette femme dominante et agressive (dont on se demande bien ce qu'elle fait avec son mari...), mais le personnage est caricatural.
Un résultat pas inintéressant mais pas très réussi.