Sparrow a cette sobriété qui fait les grands, si le scénario raconte une histoire simple c’est dans la réalisation que la force se trouve. On y trouve alors un hommage à la ville de Hong Kong avec ses rues commerçantes, bouillantes, ses grattes ciels, sa population. Un hommage aux vieux films hollywoodiens et français dont la BO jour un rôle majeur dans la puissance des séquences sans parole. Sparrow est à la fois une comédie musicale, il n’y a pas à en douter, voir l’une des séquences de fin sous la pluie où se rejoue les Parapluies de Cherbourg. Maestria.
Sparrow c’est aussi ses acteurs. L’actrice Kelly Lin interprète une femme traquée, pourchassée dans un Hong Kong qui s’apparente à une cage dorée. Elle est cet oiseau prisonnier d’une cage de laquelle elle tente de s’échapper en foulant le pavé des ruelles étroites, le goudron de l’asphalte, se faufilant entre les immeubles témoins de son histoire qui se joue, celle d’une femme taiwanaise, marié à un vieil et riche hongkongais lequel détient son passeport qu’il garde précieusement dans un coffre jusqu’à la Rencontre du sparrow qu’elle séduira ainsi que les trois complices de ce dernier pour dérober la clé du coffre fort…
L’autre acteur c’est le Sparrow, en argot local qui désigne un pickpocket interprété par un Simon Yam des grands jours, photographe à ses heures perdus de Hong Kong pour la postérité. Une photo prise de Kelly Lin, traquée. Et le voilà plongé dans les méandres des jeux d’influence, des ruses et des coups bas lesquels s’enchaîneront tout au long du film jusqu’au dénouement final.
http://made-in-asie.blogspot.fr/2008/06/sparrow-johnnie-to-film-hk.html