Speak à 11 ans. En France il pourrait très bien ressortir aujourd'hui.
Portant un sujet que l'on trouve beaucoup depuis quelques années comme si celui-là était nouveau : le harcèlement scolaire (mais pas que !)
L'histoire d'une jeune fille (Melinda) qui se mue dans son silence car elle est reléguée à la place de balance qui a appelé les flics pour une raison que personne ne connait. Alors, vu que personne ne la comprend, ni sa famille, ni ses "amis", ni personne. Seul son prof d'art plastique arrive à capter ce qu'elle est, arrive à capter sa souffrance d'être seule, mise de côté alors qu'elle a été violé. Pourquoi le silence ? Car même si elle parle...de toute manière personne ne la croit puis personne ne veut l'écouter.
Speak est une cruelle histoire scolaire, un drame psychologique qui prend tout son sens au fil de l'intrigue. Les flashback sont intéressant et donnent du sens. A travers ce parcours silencieux et plein de souffrance de cette élève on comprend toute la violence scolaire (que l'on connait un peu tous), toute la solitude dans lequel l'individu peut se trouver. Une fresque sociale riche de sens et de talent. De talent parce que Speak c'est aussi l'occasion de découvrir un Kristen Stewart qui met en lumière tout son talent. Une Kristen Stewart que l'on (re)découvre aujourd'hui après la saga Twilight par l'intermédiaire de son impeccable prestation dans Camp X-Ray. Mais dans Speak, elle livre déjà une étonnante prestation qui porte le film.
Car malgré une réalisation un peu trop standard et quelques facilités scénaristiques, Speak tient clairement en haleine pour savoir le fin mot de cette histoire de solitude, de quête d'identité et de sens. Mais surtout parce que Kristen Stewart est une actrice bourrée de talent et elle le montrait déjà ici.