Le cinéma d'action hollywoodien n'a, depuis les années 80, cessé d'évoluer dans ce domaine, allant toujours plus loin dans les cascades, les effets spéciaux et les histoires improbables. Avec Speed, Jan de Bont signe son meilleur film, bourré de suspense et de séquences prenantes. Ce bus pris en otage indirectement, secouru par un Keanu Reeves aussi sarcastique que déterminé au meilleur de sa forme, est le lieu idéal pour une virée en enfer dans un Los Angeles brûlant et animé.
Les otages sont tous bien travaillés, chacun ayant ses défauts et ses qualités, gérés par notre vaillant héros à moitié dépassé par les évènements. Ni stéréotypés, ni trop effacés, ils apportent de la consistance à l'histoire, montrant qu'ils sont bien au centre du drame lancé à toute allure. Les scènes d'action sont quant à elles époustouflantes et le rythme merveilleusement bien soutenu par un Jan de Bont bien inspiré qui n'hésite pas à enchainer les moments forts sans retenue.
Très polyvalente, l'action se situe en de nombreux endroits : entre la prise d'otages fracassante du début, située dans un ascenseur, celle du bus lui-même qui regorge de rebondissements et le final dans le métro sous-terrain qui reste un passage inoubliable pour les fans du genre. Aux côtés d'une Sandra Bullock alors en vogue et un Dennis Hopper machiavélique, Keanu Reeves prouve ses talents d'action man dans ce film détonant qui reste encore aujourd'hui parmi les meilleurs prises d'otages du cinéma et un excellent film d'action.