Une contributrice indirecte à la vaginocratie mais une représentante déplorable

Ce n'est pas un biopic mais une tranche de chialerie au bénéfice d'une petite femme ingrate ! Madame aurait voulu être une princesse des classes moyennes et jouir du privilège de se dégrader en faisant sa bitchie ou mangeant trop sucrée quand ça lui aurait chanté !

Pas de chance, madame était princesse réelle, dans le royaume le plus puissant de cette planète. Trop égocentrique elle n'a pas vu l'occasion d'imposer sa personnalité sur le long-terme, alors qu'elle avait vocation à devenir reine, à moins d'un scandale invraisemblable si son dindon de mari l'avait répudiée. Scandale qui aurait mis le peuple définitivement dans sa poche.

Mais le problème n'est pas que monarchisto-burrito-social et par son attitude et ses coups de sang cette Diana n'a certainement pas aidé sa progéniture à se construire. On a d'ailleurs vu comme l'un s'est fait mener par sa Meganie de classe AAA mais d'ascendance vulgaire... L'abaissement de la fonction et des symboles a ça de bon qu'elle fout à poil la vraie nature des gens, oui c'est comme ça.

En dépit de la sympathie qu'on peut éprouver pour cette petite personne aliénée, je relève surtout le choc entre deux vacuités : l'inconsistance de cette femme et la sécheresse de la cour. Probablement a-t-elle été vidée ; pourquoi ne pas le montrer (au lieu de suggérer ce passé à une seule occasion) ? Pourquoi s'attarder en lamentations et prises de conscience insignifiantes prenant le temps de faire leur chemin d'une tête à l'autre ? C'est bien de montrer qu'une dépressive se noie dans des petits riens et dans sa prison tout ce qui la braque prend des proportions insensées ; ce serait mieux de montrer Diana tenter de le surmonter. Qu'elle s'insurge ! Qu'elle prenne position ! Mais non, apparemment il faut la plaindre dans sa cage dorée et surtout ne pas l'en retirer. J'imagine qu'on dira "ce film est féministe" parce qu'il montre une victime ; ça c'est bon pour les idiots ! Et pour les faux sauveurs ! Et ceux qui préfèrent les belles couvertures, les apparences pures, plutôt que les chocs !

La Diana de ce film n'est qu'une potiche sans aspérités en train d'éclater - mais quelle est cette idée de la 'perfection' ? Elle ne fait que crier et tenter de petites fugues ridicules, alors qu'en face on la harcèle certes, mais pour une affaire légitime de pudeur ! Si fermer les rideaux est à ce point éprouvant pour notre Lady, quelques séances de reprise en main morale et d'exercice physique à la campagne pour le bénéfice de la collectivité seraient une solution saine. Une non-potiche l'aurait fait d'elle-même ; ce qu'a essayé la dame en question il me semble (seulement pour une aventure égoiste, enfin c'est déjà mieux que subir). Mais ça le film s'en fout et préfère 'la beauté éthérée' d'une situation de souffrance insoluble. J'aimerais savoir pourquoi !