Orphelin élevé par son oncle (Cliff Robertson) et sa tante (Rosemary Harris) et lycéen maladroit, Peter Parker (Tobey Maguire) se fait piquer par une araignée génétiquement modifiée lors d’une visite de classe dans un laboratoire scientifique. Il acquière alors des pouvoirs qui lui donnent une agilité extrême et lui permettent de tisser des toiles géantes, ce qui lui vaut le surnom de Spider-Man. Mais il va devoir apprendre à maîtriser ces pouvoirs, afin de lutter contre le crime à New-York, et particulièrement contre le Bouffon vert (Willem Dafoe, affublé d'un costume très très laid), un super-vilain qui vient de faire son apparition et se montre prêt à ravager New York pour battre Spider-Man.


Film mis en chantier depuis 1986 par les studios Marvel, il mit beaucoup de peine à se concrétiser, alors même qu’il se trouvait alors entre les mains de James Cameron, à cause de la faillite de la première société de production. Finalement, c’est sous la direction de Sam Raimi, et réécrit par David Koepp, que le film reparut en 2002. Et même si l’on regrette la patte inimitable de Cameron (sans pour autant remettre en cause l'excellente réalisation de Raimi), c’est pourtant à une franche réussite que nous convie Marvel.
Malgré une prestation tout juste convenable de Tobey Maguire, qui est parfait dans le rôle ingrat de l’étudiant maladroit et rejeté mais qui manque trop de charisme pour incarner un super-héros vraiment marquant, cela n’a guère d’importance, car Sam Raimi compense par une mise en scène virtuose, bourrée de plans aériens d’une fluidité remarquable, le tout sur une partition soignée écrite par Danny Elfman.
Mais le plus marquant – et nos films de super-héros contemporains devraient en prendre de la graine –, c’est surtout de voir Sam Raimi prendre le temps de développer et d’approfondir ses personnages afin de nous les rendre attachants, de manière parfois cliché mais toujours honnête, ce qui limite l’action, mais ne rend cette dernière que plus jouissive lorsqu’elle arrive. D’autant que voir un film de super-héros qui ne se contente pas de toute faire péter dans tous les sens en guise de climax devient de plus en plus rare… C’est donc avec plaisir qu’on regarde un film de super-héros tout en mesure, qui sait se poser des limites, tant au niveau de l'action qu'au niveau de l'humour, présent mais pas envahissant, tout en nous proposant un divertissement intelligent et prenant.

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le 28 juin 2017

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Tonto

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