Spider-Man par Aurélien Boucher

Après les échecs des films de super héros à la fin des années 90 (Batman et Robin...), le genre de super héros renaît de ses cendres avec le succés de BLADE, X MEN et surtout du film qu'on s'intéresse aujourd'hui : SPIDERMAN. SPIDERMAN a connu un succès phénoménale au box office et à lancé une nouvelle vague dans le genre des super héros dans les années 2000. Il s'agit de la première véritable adaptation cinématographique de l'homme qui s'est fait piquer par une araignée (si on ne prend pas en compte les films des années 70). Ce premier volet réalisé par l'excellent Sam Raimi est une véritable réussite.
Le scénario est vraiment excellent. Le film respecte en grande partie l'univers qu'il adapte, tout en mettant une ambiance enfantin plutôt le bienvenue dans cette adaptation. L'ambiance est prenante et l'émotion est présente.
Le film est une excellente origine story de SPIDERMAN (origine story qui reste supérieur à l'origine story du reboot de 2012), tout les personnages sont attachants et super biens interprétés.

On a d'abord Tobey Maguire qui est excellent dans le rôle de Peter Parker/Spider-Man, l'adolescent ordinaire et impopulaire qui va lui arrivé une chose extraordinaire en se faisant piquer par une araignée radioactive, lui donnant les pouvoirs d'homme araignée. Le traitement du personnage est excellent, notamment avec les responsabilités qu'il va prendre suite à la mort d'Oncle Ben, et des enjeux grandissants où son combat contre le mal met en danger ses proches (surtout dans la dernière partie où le bouffon vert découvre qu'il est Spider-Man).

Après on a Kirsten Dunst qui est excellente et attachante dans le rôle de MJ, et offre une très belle romance avec Peter, notamment avec la scène entre les deux à l'hôpital, et offrant une conclusion à la fois très belle et frustrant chez les personnages, avec MJ qui a vraiment décidé avec qui elle veut vivre, mais avec Peter qui finit par ne pas prendre cette voie en raison de son don et de sa malédiction.

Après on a James Franco qui est très bon dans le rôle d'Harry, le meilleur ami de Peter.

On a également Rosemary Harris qui est très bonne dans le rôle de Tante May, la tante douce de Peter. Et on a Cliff Roberston qui est très bon dans le rôle d'Oncle Ben, le père de substitution pour Peter et qui va lui donner de précieux conseils pour sa vie d'adulte.

Et parmi les personnages secondaires, on a J.K Simmons qui est excellent dans le rôle de Jameson, le patron tyrannique du Daily Bugle qui est jouissif de par sa haine envers Spider-Man, et surtout contre les personnages extraordinaire qui vont à l'encontre du train-train quotidien.

Et le reste du casting est très bon, avec en plus quelques caméos comme le catcheur Randy Savage, ou encore le premier caméo dans la trilogie de l'acteur fétiche de Raimi : Bruce Campbell dans le rôle de l'animateur du spectacle de catch amateur (et dont ses prochaines apparitions vont donner des théories comme quoi il pourrait être Mysterio).

L'adaptation prend aussi quelques libertés sur le comics, notamment le fait que l'araignée procure le pouvoir de tisser des toiles au lieu d'en faire un gadget, ce qui est un très bon changement et donne une plus grande fluidité dans l'histoire. Le scénario met en place également d'excellents dilemmes morales, notamment : UN GRAND POUVOIR IMPLIQUE DE GRANDES RESPONSABILITÉS, avec Peter qui décide d'utiliser ses pouvoirs pour faire ce qui est juste après sa culpabilité de ne pas avoir arrêter le voleur qui aurait tuer Oncle Ben.

Donc pour un premier volet, Sam Raimi à réussi d'en faire une œuvre intéressante sans pour autant pousser le développement de personnages, chose qu'il fera avec les deux suites.

Pour venir au méchant du film : LE BOUFFON VERT EST VRAIMENT GÉNIALE. Le surjeu de Willem Dafoe est totalement adapté au personnage, donc ce n'est donc pas un défaut comme beaucoup le disent. L'acteur excelle à la fois dans le rôle de Norman Osborn, l'être gentil qui est prisonnier de son travail pour faire survivre son entreprise, et le bouffon vert, le psychopathe machiavélique (et le véritable pire ennemi pour Spider-Man et Peter Parker de toute la trilogie, encore plus que Venom du 3 qui représentait surtout un combat de Peter face à lui-même et à ce qu'il aurait pu devenir). Et son costume reste cohérent avec l'univers du film, un masque très proche du comics (comme le premier modèle, que l'acteur à refusé) n'aurait pas fonctionner dans cette univers. Et aussi toute l'aspect schizophrénique entre les deux êtres est parfaitement exploité et mise en scène, surtout les scènes entre les deux, notamment la confrontation à travers le miroir.
En plus du scénario, Sam Raimi nous offre une superbe réalisation, qui compense aussi les quelques effets spéciaux qui ont mal vieillis. Beaucoup de plans sont vraiment iconiques, que ce soit les superbes plans de voltiges (surtout le dernier plan séquence de l'épilogue) ou encore le coté très comics que ce soit la scène quand Peter dessine son costume, dans les transitions (comme on passe du dessin de l'araignée du costume vers la ville quand Peter devient officiellement Spider-Man), les scènes d'actions sont funs et très biens réalisées (même si ces scènes d'actions ne font clairement pas le poids face aux scènes d'actions de SPIDERMAN 2 et 3), notamment le combat final qui est très impactant avec l'intensité des coups. Et on retrouve également le style Raimi, notamment la scène quand Peter subit les transformations génétique à l'intérieur de son corps (la scène quand il rentre chez lui après la piqure) qui est une scène visuelle reprise de DARKMAN.
Le tout est renforcé par la superbe musique composée par Danny Elfman qui fait clairement partie des meilleures bandes originales du cinéma, notamment le thème principal qui te plonge littéralement dans le film.

SPIDERMAN constitue clairement l'un des piliers dans le genre super héroïques, l'un des meilleur film du genre, réalisé par un vrai auteur passionné par son univers et ses personnages, ce que le reste de la trilogie continuera de prouver.