Le "Retour vers le futur 2" de l'animation !

Plus grosse attente ciné de 2023 et elle est Giga-comblée !

Pourtant, vu la claque qu'était son prédécesseur, cette suite avait légitimement de grandes responsabilités mais le résultat, encore plus fou et généreux, balaye vite nos inquiétudes.

Graphiquement déjà, on pousse les potards à 11 dans un mille-feuilles visuel qui cumule les styles, les textures et les couches d'un trilliard d'influences.

C'est d'une virtuosité au moins égale à sa complexité de fabrication, surtout quand on y ajoute le dynamisme épileptique des scènes d'actions et le paquebot de clins d'yeux au tisseur sous absolument TOUTES ses formes. Seule micro-réserve, le festin visuel est parfois si copieux qu'il peut rendre l'action moins lisible.

Narrativement, c'est du bêton armé, toujours signé des génies Lord et Miller dont le niveau de réflexion et d'inventivité ne cessera jamais de m'étonner.

Comme sur "New Generation", le duo revisite ses marottes (rapport au père, place au monde,...) tout en continuant d'interroger brillamment la figure / marque investie, sa symbolique, son canon et bien entendu ses nombreuses itérations.

Hyper-méta oui, orgiaque pour les fans mais avant tout en appui solide sur une réelle exigence d'écriture dédiée à ces personnages, leurs enjeux, leur univers (pluriel) et à leur évolution dramatique.

On vibre donc pour Spider-man sans s'empêcher de rire de Spider-man, et c'est cette passion, cet amour, ce recul qui permet toutes les audaces, les surprises et les gags d'un film conçu comme le "Retour vers le Futur 2" de l'animation !

Pure continuité d'un rêve de geek, aussi généreux qu'excitant, aussi stupéfiant visuellement que stimulant narrativement, "Across the Spider-Verse" poursuit brillamment un projet unique dans le giron super-héroïque.

PS : Le score de Daniel Pemberton est une pépite qui tient autant de l'opéra que du teknival 🔥