Human graphic
On le sait depuis fort longtemps : lorsque les effets visuels n’ont plus de limites, la question n’est plus de tenter d’en mettre plein la vue. La tristesse de plus en plus patente de la majorité des...
le 5 juin 2023
107 j'aime
6
Long-métrage d'animation de Joaquim Dos Santos, Kemp Powers et Justin K. Thompson (2023)
Après la surprise du premier opus, la confirmation par le deuxième : visuellement ébouriffant, dramatiquement soigné et qui s'éclate avec ses personnages secondaires (notre découverte : le Spider-Man indien, juste parfait !). Certes les 2h20 se font ponctuellement ressentir (quelques longueurs, pour nous situées dans les scènes de romance), mais comment bouder son plaisir devant cette belle ouverture dynamique en compagnie d'une Gwen Stacy ultra attachante, devant ce Miles Morales si charismatique dans sa maladresse (ce que le Happy Meal - enfantin et facilement consommable - de Disney essaie d'être depuis des années...), devant ce mélange unique de graphismes et textures propulsés à une vitesse folle, devant cette BO "so Brooklyn" qui ne cherche pas les dernières nouveautés populaires, devant les doublages français très réussis... Qu'on pense à Stéphane Bak qui a une diction "joliment imparfaite" (le petit accent de l'acteur VO se traduit chez nous par la façon qu'a Bak de manger ses "s" et "f", et c'est simplement parfait pour rendre accessible, humain, identifiable, ce super-héros qu'on adopte en une fraction de seconde), à Mathieu Kassovitz qui est à l'aise dans la peau de l'antagoniste Miguel, Jean-Christophe Dollé en La Tache qui rend bien le côté "méchant de pacotille", et évidemment Shirine Boutella qui reprend le flambeau après Camélia Jordana sans qu'on ne perde rien en qualité : la VF est vraiment très bonne. Côté visuel, il y a trop à dire, alors on dira qu'on a adoré les textures qui se complètent, et dialoguent avec l'intrigue jusque dans l'arrière-plan (quand on aborde une des plus belles scènes du film pour notre part :
celle où Gwen retrouve son père, et que l'arrière-plan devient une triste aquarelle qui goutte... Jusqu'à ce que Gwen comprenne que son père a renoncé à tout pour elle, que l'aquarelle devient subitement des formes géométriques harmonieuses, et ce "Tu es ma plus belle réussite." sur fond lumineux épuré...
C'est simple, c'est beau, c'est efficace : chapeau à l'équipe artistique). À voir tous ces Spider-Man différents (dont notre chouchou reste cette version indienne au costume magnifique et à la gestuelle très inspirée des danses locales : encore une fois bravo aux concepteurs, on sent le boulot dans les détails), l'humour qui n'est pas oublié ("Je saute, je saute...
Et puis non : escaliers.
", le Spider-Cat, le Spider-Punk en collages papiers à la façon "pochettes de Sex Pistols / The Clash", le Spider-Papounet...), l'action toujours au rendez-vous, les bons doublages, le final qui promet du lourd (du très très lourd...) pour la suite : envoyez le troisième, ça urge ! On aimerait bien avoir huit mains, pour pouvoir applaudir ce très beau Accross the Spider-verse comme il le mérite.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Top Films 2023, My Golden Globes 2023 et My Oscars 2024
Créée
le 14 juin 2023
Critique lue 20 fois
5 j'aime
D'autres avis sur Spider-Man: Across the Spider-Verse
On le sait depuis fort longtemps : lorsque les effets visuels n’ont plus de limites, la question n’est plus de tenter d’en mettre plein la vue. La tristesse de plus en plus patente de la majorité des...
le 5 juin 2023
107 j'aime
6
Mine de rien, Sony serait plutôt raccord avec le sujet du jour, puisque la compagnie, au sein de son propre univers consacré au tisseur, fait voisiner l'immondice de ses pseudos méchants...
le 31 mai 2023
96 j'aime
7
Bon... ok... il y a une recherche visuelle et je peux concevoir qu'on puisse trouver ça joli ou "original". Mais franchement ? C'est un film assourdissant, ne s'arrêtant jamais où tout va extrêmement...
Par
le 2 oct. 2023
63 j'aime
52
Du même critique
Certes, David Lynch a un style bien à lui et reconnaissable entre mille, mais il faut l'aimer, si l'on veut s'extasier devant Mullholland Drive. Subjectivement, on n'y a rien compris, si ce n'est...
Par
le 9 oct. 2021
52 j'aime
Un Wes Anderson qui reste égal à l'inventivité folle, au casting hallucinatoire et à l'esthétique (comme toujours) brillante de son auteur, mais qui, on l'avoue, restera certainement mineur dans sa...
Par
le 29 juil. 2021
49 j'aime
On sortait de plusieurs drames "qualitatifs mais pompeux" (on va le dire poliment) dans ce Festival de Cannes 2024, alors quand vous vous asseyez en bout de rangée (Team Last Minutes), et que le papy...
Par
le 28 mai 2024
45 j'aime