ATTENTION : Spider-Man - Far From Home se passant après Avengers - Endgame, je considérerai que vous avez vu ce dernier et je parlerai de quelques éléments qui font partie intégrante de Far From Home. En revanche, je ne spoilerai rien des dernières aventures de Spidey.
Nous retrouvons Peter et sa bande quelques temps après la fin d'Endgame et le monde semble être redevenu à peu près normal, si on excepte que certaines personnes ont vieilli de 5 ans et d'autres non. Pour le reste, notre bonne vieille Terre semble avoir été bien rangée comme il faut (et il y a avait du boulot d'après les plans sur les villes post-snap d'Infinity War), c'est magique.
Bref, tout ça est derrière nous, on est à peu près passé à autre chose, si ce n'est que le spectre de Tony Stark plane toujours, en particulier sur les épaules de Peter qui, du haut de sa quinzaine d'années, doit composer avec la perte de son second père adoptif. Qu'on se rassure, on n'est pas chez Raimi non plus, les larmes et le gnan-gnan, ça appartient à Maguire. Là, on va pas se laisser abattre et c'est parti pour un voyage en Europe où le film de super-héros va fusionner avec le genre du teen movie.
Toujours impeccable dans le rôle, Tom Holland compose un Peter maladroit, qui se cherche, tiraillé entre ses responsabilités et ses envies d'ados normales (un plan est rapidement établi pour essayer de séduire MJ). L'appel du devoir se fait via Nick Fury qui l'informe d'un danger imminent pour la planète. Manque de bol, les Avengers sont occupés, Thor est probablement toujours en Nouvelle-Asgard à se chamailler avec Quill sur la destination à prendre, Captain Marvel fait sans doute des emplettes dans la galaxie d'Andromède, Dr Strange joue aux dames avec Wong, etc. Heureusement, Peter peut compter sur Quentin Beck (Jake Gyllenhaal, au jeu inégal) qui en sait long sur la façon d'affronter les élémentaires qui tentent de dévaster notre beau monde.
A la façon d'Ant-Man en son temps, Far From Home se veut la conclusion d'une phase et non des moindres, vu que ce métrage doit clore à la fois la phase 3, mais également le cycle vieux de 11 ans initié par Iron Man. Pas une mince affaire, donc, pourtant Jon Watts s'en est plutôt bien tiré.
La sympathie qu'on peut éprouver pour Spidey de façon générale ne faisant pas tout (salut, Amazing Spider-Man 2), il a su offrir un film bien ancré dans la saga par le biais de personnages récurrents (Fury, Hill, Happy), tout en continuant l'histoire portée par Holland depuis Civil War. Ici, Peter évolue un peu par rapport à ce qu'on connaissait de lui. D'abord timidement, mais le personnage finit par grandir (faut dire qu'on ne lui laisse pas des masses de choix).
Le film en lui-même m'est apparu comme sympathique, on conclut comme on peut une saga d'une vingtaine de films. C'est perfectible, les scènes d'actions ne sont pas mémorables, la musique fait mollement le job et pas mal de gags tombent à plat. Cependant, si Endgame était un dessert gargantuesque, Far From Home, c'est le petit paquet de bonbons auquel on ne résiste pas un peu après le repas. C'est sympa, c'est sucré, on sait que c'était pas franchement nécessaire, mais ah, on n'a qu'une vie, mince. D'autant plus que le film se termine sur une ouverture assez inattendue qui donnera à la majeure partie des amateurs l'envie d'en reprendre. C'est quand Spider-Man 3?