Suite à l’arrêt définitif de la franchise Spider-Man menée par Marc Webb et de l’intégration de l’homme-araignée dans le film Captain America : Civil War sous les traits physiques d’un autre acteur, il était bien évident qu’un nouveau film solo sur l’homme-araignée soit réalisé pour nous présenter le tout nouveau Spider-Man, plus jeune, plus dégourdi et plus dynamique que ceux incarnés par les deux précédents acteurs qui ont l'honneur de l'incarner. Personnellement, je n’ai pas approuvé que la franchise commencée par Marc Webb soit annulée, je trouvais que le réalisateur partait sur un bon chemin, qu’il développait un univers high-tech assez curieux et qu'il avait surtout du potentiel à vendre. Tant pis ! On doit malheureusement se coltiner d’un tout nouveau Spider-Man face à un nouveau méchant, sans passer par la case de présentation et des origines. Comme je l’ai pu lire dans pas mal libre de commentaires, tout le monde se plaignait que le nouveau super-héros soit un lycéen excité et dépourvu d'une certaine maturité mais si je me rappelle bien, je crois avoir lu ou vu des comics avec un Spider-Man jeunet et qui était plongé en plein dans les études.
Certains de mes amis passionnés de l'univers Marvel me le confirment. On a donc bien un vrai Spider-Man respectif et à l'image des comics, avec un état d’esprit très libre et intrépide. Comme pour toutes les productions Marvel, j’allais juger la réalisation à ma manière, sans rien attendre d’exceptionnel, ni de nouveau. Étant donné que la production peut être considérée comme une intégration d’un nouveau super-héros dans un univers cinématographique, je savais que je devais m'attendre à un simple schéma scénaristique d’un combat entre le bien et le mal. Spider-Man a un large panel de super-vilains, on peut donc mettre en œuvre un nombre effarant de longs-métrages rien que pour ce jeune tisseur de toiles, sans en délasser. Et dans ce visuel cinématographique, c’est le vautour qui est inséré dans le scénario, un méchant cherchant à faire fortune en vendant des armes conçues à partir des débris robotiques de la guerre finale du premier film Avengers.
C’est un méchant fort persuasif, vif comme l'éclair, affirmant scrupuleusement un désir de vengeance et débordant d’imagination pour créer toutes sortes d’armes électroniques plus ou moins dévastatrices. Le problème, c’est qu’il est mal présenté. Le réalisateur a complètement négligé la conversion du simple ingénieur électronique en grand oiseau mécanique (Pourquoi être un oiseau volant, comment son équipement a-t-il été conçu, avec quoi…). Fort heureusement et étonnamment, Michael Keaton est une valeur sûre et développe une personnalité valorisante de son antagoniste principal. Il faut dire qu'il avait un peu d’expérience dans ce domaine après avoir incarné Batman dans les deux productions de Tim Burton. Ce n’était pas un terrain inconnu, ni un gros problème pour cet acteur chevronné. Aussi persuasif que ce professionnel, Tom Hollad est assez également épatant dans la peau du protagoniste principal.
Ce dernier est énergétique, pourvu d’une jeunesse confirmée et exemplaire, s’amusant comme un petit fou mais à certains moments du film, il en fait un peu des tonnes. Il est évident qu'on n'est pas habitué de voir un super-héros si jeune et fonçant tout droit dans le danger, la tête baissée, face à des voyous qui ne témoigneraient aucune pitié envers ce dernier. On ne peut pas reprocher qui que ce soit de cette nouvelle image mais un traitement plus sage aurait été plus appréciable. Le reste du casting est aussi égal en qualité que ces deux derniers, avec une Marisa Tomei assez attrayante en Tante May et bien sûr, l’inévitable Robert Downey Jr. s'offrant quelques jolies scènes de redressement ou de remise en question de notre héros, avec toujours son allure de play-boy qui fait tout le charme de son personnage. Le seul truc qui est rageant avec lui, c’est qu’on n’a pas le droit de profiter du super beau plan dans lequel Iron Man et Spider-Man volent ensemble, comme on l’a pu voir dans les bandes-annonces.
Et ce qu’il est également assez désappointant, ce sont les scènes de combat qui manquent d’innovation et d’ambition, Spider-Man ne donne même pas un seul coup-de-poing et le combat final aurait pu être beaucoup plus recherché. L'ensemble est assez léger, même si les scènes mouvementées sont tournées efficacement et animées sous un visuel spectaculaire. Niveau scénario, c’est globalement louable, on anime une dure et sévère confrontation entre le méchant et le super-héros, assez enrichi en tension émotionnel et en situations hostiles. On alimente le film avec une imprévisibilité qui peut nous rendre curieux à tout instant pendant le visionnage. La qualité visuelle est le résultat auquel je m’y attendais, des effets spéciaux assez réalistes, une mise en scène correcte, un univers adolescent assumé et quelques situations assez drolatiques. Pas aussi fabuleux et méritant à voir que les autres Spider-Man mais c’est un honnête léger divertissement. 6/10
Iron Man ! Pourquoi tu braques une banque ? T’es milliardaire !