Le secret
Bof. L'idée présentée initialement n'est pas vilaine, l'idée présentée finalement non plus, mais le passage de l'une à l'autre ne fonctionne pas. En effet, c'est idiot, on se demande pourquoi les...
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le 28 déc. 2020
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Il m'est difficile de ne pas apprécier ce long-métrage tant il s'inscrit dans la filiation du travail de réalisateurs qui ont su renouveler le genre contemporain.
Ainsi, il ne faut pas être surpris de retrouver quelques caractéristiques communes. À commencer par une très sobre cinématographie, que ça soit sur le choix de ses cadres ou bien au niveau du travail de la lumière. Ces éléments participent à donner un côté banal et causal à un environnement qui se veut lisse et propre, du moins en surface. Car, encore une fois, c'est grâce à l'arrivée d'un groupe d'étrangers (dans le sens qu'ils n'ont pas les codes du milieu) que le réalisateur commence à procéder à l'autopsie de cette communauté. Ici, point de scalpel, ce dernier est remplacé par l'imposante maison familiale, aussi belle qu'anxiogène.
Enfin, là aussi il faut se méfier des personnes qui apparaissent avec bienveillance. Propos bien fréquent, j'en conviens volontiers.
Le récit est porté par la prestation solide de Jeffrey Bowyer-Chapman dont le personnage est à chaque fois sur le fil.
Il y aurait matière à analyser en détail la structure du film ainsi que chaque idées latentes. Le titre fait référence à un symbole qui se retrouve à plusieurs occurrences dans le film, tant visuellement que sous forme de métaphore. En effet, la famille, la communauté, le village forment des structures qui enroulent autour des individus.
De plus, l'idée du colimaçon sous-tend un mouvement perpétuel qui est appuyé par la narration et sa fin ouverte.
La famille est un thème récurrent dans le cinéma et l'horreur est un genre qui se prête bien à la déconstruction des concepts. Non pas parce que les protagonistes sont un couple homosexuel mais plutôt parce que le réalisateur va chercher ce qu'il y a de plus bas en eux (et donc intéressant pour nous, spectateurs). Leur sexualité n'est qu'une différence parmi les nombreuses qui effraient l'Amérique.
Pas exempts de quelques carences, ce long-métrage propose pourtant une narration correcte avec une direction artistique convainquante en dépit de ses airs familiers.
Créée
le 14 déc. 2019
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