Good afternoon ! Good afternoon !!!

Maintenant, quand on entend quelqu'un dire "Good afternoon", on part en vrille (on n'arrive pas à oublier cette chanson du film, celle qu'on a préféré... D'accord, le fait d'avoir ajouté la BO sur Spotify ne doit pas aider, mais on assume). Spirited, c'est un pari assez dingue : réunir Will Ferrel (qui reprend son rôle de gardien de la magie de Noël, un Elf qui n'a pas pris une ride, et qui s'éclate encore comme un petit fou) et Ryan Reynolds (qui s'éclate aussi à jouer le mec écœurant, qui ferait passer Scrooge pour un enfant de chœur) dans une comédie musicale de Noël basée sur le fameux Conte de Dickens (Scrooge luttant contre les fantômes des Noël passés, présent et futurs). On regardait ce film arriver d'un œil suspicieux, un peu comme le paquet sous le sapin qui n'a pas la forme de ce que vous avez commandé... Mais ici, on a ouvert le paquet du bout des doigts, et on a rapidement fini le tout à pleines mains : non, Spirited n'est pas la énième adaptation de ce Conte (qu'on sature de voir), au contraire, il jongle joyeusement entre l'envie de se moquer des rouages fantastiques (magiques) de l'histoire (les vannes sont ultra cyniques, on adore), et l'envie de faire tout de même vraiment plaisir à ceux qui veulent leur dose de film de Noël. Sans se contredire, il parvient astucieusement à nous faire rire par sa parodie et enchanter en même temps, avec un panel généreux de chansons qui nous entraînent avec elles, Will Ferrel et Ryan Reynolds étant visiblement en roue libre. Le seul point noir à l'enchantement complet est cette durée abusive de 2h10, que l'on sent vraiment passer par moments, condamnant le visionnage de Spirited à l'occasionnel (pendant les Fêtes, évidemment). Mais comment résister à Ferrel en "Elf-prit de Noël" et Reynolds en gars infect, à Octavia Spencer attachante (et qui chante vraiment bien, décidément), aux chansons signées de compositeurs ayant bossé sur The Greatest Showman (coucou Spencer) et La La Land ("alors c'est pour ça, les chansons qu'on ne se sort plus de la tête ?"), à un entre-deux risqué mais réussi de la parodie-hommage au Conte de Noël de Dickens. Et à ceux qui n'ont pas aimé : "Good afternoon ! Good afternoon !!!..."