La Galice jusqu'à l'hallali
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Une île déserte, que ses habitants ont abandonné (pourquoi ?), avec un ciel toujours gris. Deux jeunes femmes seules au monde, l'une est malade (de quoi ?), l'autre pas. Elles boivent une eau distillée et mangent des crabes. Des drones les survolent en permanence, comme si quelqu'un les surveillait (mais qui ?). L'ambiance n'est pas à la plaisanterie dans Splendid Isolation, une allégorie inspirée par le confinement à la réalisatrice néerlandaise Urszula Antoniak. Le film exerce une certaine fascination de par son atmosphère mortifère et néanmoins lyrique, accentuée par une B.O baroque (Vivaldi et Purcell). Mais il reste beaucoup trop opaque et furieusement glacial, ce qui diminue l'intérêt pour une œuvre que l'on peut aussi bien catégoriser en science-fiction qu'en tragédie (romantique ?). C'est que la mort rôde dans les parages, aussi symbolique soit-elle, et menace le splendide isolement de ces héroïnes qui pourraient parfaitement être les dernières habitantes de la planète, bien que cette hypothèse, comme toute autre, n'est que du domaine de la pure conjecture. Quoi qu'il en soit, Splendid Isolation est un film d'art et d'essai, les deux termes trouvant en l'occurrence une véritable signification, mais bien peu destiné à remplir les cinémas d'une foule enthousiaste.
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Créée
le 4 mars 2023
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