Si les premières minutes laissent craindre une romcom cucul con-con, heureusement le reste du film parvient à se hisser à un niveau acceptable, dévoilant une histoire d'amour très classique, mais légère et plutôt charmeuse.
En l'absence d'un réalisateur réellement concerné derrière la caméra, il faut bien avouer que Spring bears love n'est véritablement tiré vers le haut que par son couple de protagonistes, Bae Doona et Kim Nam-jin. Le duo fait des étincelles et génère une réelle alchimie, autant dans les instants teintés d'humour que dans les moments d'émotion. Pour son premier rôle d'envergure, Kim Nam-jin fait preuve d'un naturel convaincant, tandis que sa partenaire, qui n'a aujourd'hui plus grand chose à prouver, confirme un talent irrésistible - comique autant que dramatique - et une véritable affinité avec les rôles de filles immatures.
Malheureusement, le scénario, d'abord intrigant, ne tient pas vraiment ses promesses. D'une part car le mystère qu'il entretient tout du long manque d'épaisseur, mais surtout parce que la narration a tendance à partir dans tous les sens et à bafouiller. Résultat, le récit se montre confus et peine à masquer ses incohérences. Quant à la fin, mieux vaut l'oublier tant elle verse dans la guimauve sévèrement pralinée et accumule toutes les fautes de goût imaginables. Ne reste donc qu'un développement agréable, lui, bercé par un rythme douillet qui donne le temps à la relation entre Hyun-chae et Dong-ha de s'épanouir.
Spring bears love n'en reste pas moins parsemé de vrais instants de drôlerie un peu perchée (on rit beaucoup), mais à trop se reposer sur les acteurs au détriment de tout le reste, il peine à se rendre mémorable et ne peut donc prétendre à autre chose qu'au statut de casse-croûte gentillet. Même pour les fans de Bae Doona.