Spring Breakers par mobil

Parler de Spring Breakers c’est tenir un discours à plusieurs niveaux. Les marketeux qui ont vendu le film dans le monde entier l’ont bien compris. Ils ont adapté les niveaux de langage, les codes, les images employées au public auquel ils souhaitaient s’adresser. Le dernier Harmony Korine réunit à la fois la clientèle Disney et les amateurs de ciné expérimental et fait la couverture de Fan2 et des Cahiers du Cinéma./...../
On comprend cependant très vite avec Spring Breakers que l’on n’est pas dans un teenage movie et que des dissensions pourront apparaitre entre les filles quand deux d’entre elles décident de boucler leur budget « Spring Break » en braquant un Fast Food. À noter au niveau formel une très belle scène, filmée en plan séquence depuis le point de vue de la fille restée dans la voiture qui tourne autour du lieu du braquage. Mais la plupart des spectateurs adolescents vont très vite déchanter dans les salles, déçus de ne pas retrouver dans la suite du film un produit conforme à ce qu’ils connaissent — il n’y a qu’à voir, par exemple, les nombreux tweets enragés sur le fait que le film ne ressemble pas à Projet X. —, déroutés d’être mis face à une nouveauté de forme et de fond./....../
On a beaucoup parlé du fait que le réalisateur dénonçait la vacuité de la génération MTV, mais son film recèle plus de tendresse et de compréhension pour cette jeunesse qu’elle n’en a probablement pour elle-même.

critique globale à retrouver sur ca depend des jours
http://www.cadependdesjours.com/Cinema-critique/spring-breakers-de-harmony-korine/