Ce que j'aime dans les films russes, c'est ce qu'ils peuvent m'apprendre sur le fonctionnement de ce pays.
Pour Sputnik, c'est la conquête spatiale évidemment avec ces deux astronautes que tout le monde, y compris eux-mêmes, prennent pour des héros nationaux.
Ensuite, ce sont le mensonge, le silence, le culte du secret. La mini-série Chernobyl l'avait montré. Là, on est quelques années avant Tchernobyl mais bon c'est pareil. On a les mêmes fonctionnaires, militaires, scientifiques, etc, dans des bâtiments grisâtres magouillant dans leur coin à l'écart de Moscou à qui ils envoient des rapports falsifiés. Dehors, ce n'est pas plus engageant. Les rares scènes qu'on a de l'extérieur de la base, il pleut ou alors ça se passe dans un orphelinat ou dans des immenses plaines désertes.
Quant à la créature, puisqu'il y en a une, on a un croisement entre Alien, ça a été dit, et le film Premier Contact avec les difficultés qu'il y a justement à entrer en contact avec elle, à la comprendre, savoir ce qu'elle veut. Et toujours la même maîtrise que d'autres films de S.F russes comme Attraction, War Zone qui prouve qu'ils peuvent faire aussi bien que les Américains sur ce terrain-là.