Rafraîchissant et sympathique ce petit film d'espionnage qui flirte avec l'univers guimauve, visuellement et psychologiquement, de Charlie et la chocolaterie. La rencontre de Roalh Dahl et de l'univers de Fleming pour la saga EON James Bond elle-même n'a pas engendré cet univers improbable !
Improbable, étrange mais rafraîchissant parce qu'improbable et étrange.


Robert Rodriguez laisse de côté son trash, son vulgaire coutumier pour le laisser à Machete, qui sera une saga spin-off de celle-ci.
Qu'on ne s'y trompe pourtant pas, ses fidèles sont là: d'Antonio Banderas à Dany Trejo en passant par George Clooney !
Trejo esquisse son futur Machete tout en jouant les Q mexicain et bad boy.
George Clooney s'amuse en chef des OSS plus ou moins anonymé.
Et la palme revient à Antonio Banderas, en totale auto-dérision, plutôt jouissif.


Au-delà du Rodriguez usuel, commence la fantaisie daliesque qu'on retrouvera avec une touche vernienne voire wellsienne dans le second opus.
Il faut une âme d'enfant pour apprécier ce joli petit délire surréaliste aux accents de critique de la société de consommation.
Et qui de mieux que deux grands enfants pour entraîner les adultes dans cette fiction - es enfants ayant leurs propres vedettes en premier degré assez agaçants par moments ?
Le premier, c'est Tony Shalhoub, alias Jeebs dans Men in Black et surtout Adrian Monk dans la série éponyme, assez inattendu en méchant farcesque. C'est un peu comme si Rowan Atkinson avait joué le rôle.


En grand méchant caché de l'histoire d'ailleurs. Porteur d'un nom qui, sans doute, a inspiré les créateurs de Moi, moche et méchant.


Le second mais le plus important, c'est Alan Cumming qui incarne à lui seul cette étrange rencontre de fantasy et d'espionnage fantaisiste ! Aussi mordu d'informatique que dans Goldeneye, plus loufoque que dans Le Fils du Mask, oscillant entre le 6e Docteur Who et Willy Wonka. L'interprète du Diablo des X-Men nous régale de son gentil cabotinage et donne corps au rêve dans un univers truffé des clichés de l'espionnage et des poncifs de l'onirisme. Cela dit, son château semble avoir inspiré le Walk on air de David Meriam, paru neuf ans plus tard.


En bref, un film plutôt sympathique qui ne révolutionnera pas le genre de l'espionnage, accumulant tous les fantasmes des non amateurs du genre mais qui saura charmer les coeurs des petits et des grands enfants !

Frenhofer
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le 18 janv. 2019

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Frenhofer

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