En 1993, j'ai vu le Stalingrad de Joseph Vilsmaier. Il est vachement bien voyez le.
Ensuite, en 2001 l'agent de Jude Law lui a dit : " Ta carrière est trop exemplaire, tu devrais vendre ton cul dans deux sales merdes, si tu veux mon avis. "
Sitôt dit, sitôt fait.
Ce Stalingrad demeure pour moi la pire expérience cinématographique de ma vie entière.
Tout commence par un cours d'histoire à la con avec une carte d'Europe qui montre la progression des Nazis : une tache noire qui s'étend en France, en Italie ( mais oui... ) et en Espagne ( Voilà oui bien ! Les Nazis sont allé titiller Franco, c'est bien connu. ) Jusqu'à la Volga. Bon.
Donc au bout de 14 secondes je me souviens de l'aphorisme d'Alexandre Dumas : " On peut violer l'histoire, à condition de lui faire un bel enfant. "
Et là, force est de constater que Jean-Jacques viole l'histoire, mais pour la laisser dans un état proche de celui d'Elizabeth Short...
S'en suit une scène de bataille-post-soldat-Ryan, parce qu'il a toujours été de bon ton de pomper le dernier succès en date, mais là où Spielberg use du ralenti saccadé pour mettre en scène la confusion du personnage, Anneau l'embarrasse d'une musique pompière ( James Horner livre une énième Xeroxade insipide... ) qui aurait tendance à signifier : " Rien n'est plus noble qu'un brave jeune homme tombant sous un éclat d'obus ! "
C'est à dire que copier l'effet sans intelligence dénature complètement l'impact qu'il peut avoir...
Ensuite, il y a une sous-intrigue avec Khrouchtchov et la propagande qui mène à la pire insulte de l'Histoire. Il semblerait qu'après ce gros combat du début, les forces de l'Axe et l'Armée Rouge aient décidé d'un commun accord de retirer toutes les troupes et d'envoyer deux connards avec un fusil chacun pour régler le problème en mode civilisé.
Un seul détail est vrai : Le personnage de Jude Law a vraiment été utilisé comme symbole pour le peuple Russe. Pour le reste, il faut quand même se souvenir que le siège de Stalingrad c'est 5000 morts PAR JOUR ! Les mecs crevaient de faim et de froid ( des deux côtés ).
Alors voir un film-pantalonnade montrer un officier Allemand manger de la caille aux haricots verts pendant que les Russes font la fête tous les soirs en mangeant des patates au lard arrosées de vodka, ça me fout la gerbe !
Et puis Ron Perlman qui fait des blagues de merde, Rachel Weisz peut se trémousser devant 50 soldats sans se faire violer, Joseph Fiennes qui croit qu'il est acteur, c'est vraiment n'importe quoi.
Je ne supporte pas qu'on dépense autant d'argent et d'energie pour raconter de la merde, et Sergio Leone a dû faire un triple-lutz-piqué dans sa tombe.