Bonjour,
C'est long, c'est beau, c'est russe, ca parle un peu, beaucoup, jusque a en perdre la raison. Je pourrais au moins le dire: "j'y était, je l'ai fait, j'ai tenu jusque au bout sans calancher comme un ivrogne sur le zinc a quelques minutes de la fermeture du troquet."
Pour en comprendre l'intégralité des questions posés, il vous faudra peut être un doctorat en philosophie appliquée au monde grisâtre de l'URSS", mais pour en saisir l'essence même: uniquement de la bonne volonté et un peu de caféine pour rester a l'écoute de ce qui ce dit et apprécier ce qui nous est montré. Des tunnels, des reflets dans des vieilles flaques, des vieux impairs en laine de bouquetin de l’Oural, des types perdus qui dorment dans des flaques d'eau...
Mais celui qui se donne la peine, peut être en ressortira-t-il avec un regard différent sur sa propre condition d'écrivain, de stalker, de scientifique, ou de petite fille sans jambe; les espoirs fondés sur un changement quelconque ou la promesse de lendemains qui chantent seront peut-être revue a la baisse, au profit d'une espèce d'existentialisme déprimé qui lui fera comprendre que la Chambre ne changera rien tant que sa volonté personnelle n'y est pas, tant que ses propres actes ne le mèneront pas au bout de son parcours, tant qu'il attendra que vienne la transcendance par la Zone alors que celle-ci ne peut venir que de soit. Pousse et brise le verre sans le toucher et devient quelqu'un avant que la Chambre, les promesses et faux espoirs ne te consument.
A voir, l'expérience sera forcément inoubliable: "bordel mais qu'est ce que c'est chiant et long toute cette branlette intellectuelle." ou "Il va me falloir 20 visionnages pour commencer a y voir clair et en sortir un putain d'enseignement bien gratifiant."
Cordialement,