L'angoisse de la mauvaise note
Tous mes éclaireurs éclairés ou presque ont mis la note suprême (10) à ce film. Du coup, j'ai des sueurs froides en écrivant cette critique: mais je me dis que ça vaut mieux que de tenter de passer ma note en lousdé, puisque ça n'échappera pas à ces malades, qui me retrouveront toujours, même si je suis bien planqué de l'autre côté de l'Atlantique.
Alors voilà, vous l'aurez deviné, "Stalker" ne m'a pas vraiment émerveillé. Hum, je me suis même, osons le dire, franchement ennuyé, au point de devoir le visionner en deux fois. C'est à dire que, hum, j'ai trouvé ça joli, toutes ces ruines, euh, cette eau croupie et aussi ces murs décrépis. Si si. Et puis, aussi, ces phrases pleines de poésie. Non, je dis ça sans ironie, les gars. Mais qu'est-ce que je me suis fait suer! J'ai eu le temps de réfléchir au "message", au sens cosmique de la présence des trois gus dans la Zone, à la condition humaine, à la décoloration capillaire du Stalker, à Fukushima, à "est-ce que je me refais des oeufs au plat ce midi"... Toutes les cinq minutes, je regardais combien de temps il restait. Ca ne me fait pourtant jamais ça! J'aime les films longs, il y en a qui peuvent témoigner! Il y a un truc qui n'a pas pris. Je ne sais pas quoi. Euh, c'est peut-être la chaleur lors du visionnage, j'en sais rien. Mais mince, qu'est-ce que vous lui trouvez d'ultime à ce film? Je vais me faire canarder dans les commentaires, heureusement que je suis loin, très loin. En fait, je crois que soit on trouve l'image tellement belle (car elle est super super belle, entendons-nous bien) qu'on est hypnotisé, soit on n'est pas hypnotisé, ni fasciné, ni rien du tout, et alors c'est le grand gouffre. C'est ça, hein? Je m'enfonce, là. Ma pire critique à écrire sur ce site débile. Un, deux, trois, je ferme les yeux et je clique sur "publier".