Dans la rubrique "je fous un 10 parce que c'est un classique du septième art" je demande le Stalker, film russe du célèbre Andreï Tarkovski. Quand on voit en effet des notes telles que 9 ou 10 ça ne peut que donner envie de se mettre au niveau des autres et de voir ce que le russe nous a concocté là, fallait donc que j'me mette à jour moi aussi.


Force est de constater qu'il faut constater que ce film est très dur à assimiler et à noter, car s'il y'a un certains messages sur la condition des hommes, la croyance, et surtout l'espoir, je n'ai surement pas saisi tous les messages du film. M'enfin là n'est certainement pas l'important de l'oeuvre, qui réside dans un parcours vers le mystère, vers une incompréhension, vers une vie meilleure.
Parfois difficile de suivre le Stalker, le Professeur et l'écrivain dans cette zone oh combien énigmatique et labyrinthique. Non pas à cause de ça, mais bien à cause de la mise en scène du russe, extrêmement lente, taillée aux plans séquences à quasiment chaque plan, la bande son ne viendra pas rythmer le tout puisqu'elle est presque absente du métrage, dommage car quand elle est là il y a une vraie ambiance. Tout est donc très silencieux et très long, même les dialogues sont pas toujours compréhensibles, c'est un film auquel on doit adhérer ou non, ça m'étonne d'ailleurs qu'il n'y ait pas plus de mauvaises notes.


De mon point de vue la lenteur n'a pas causé de dommages si ce n'est lors de quelques scènes, on navigue ainsi vers l'inconcevable et le mystère absolu, pour aboutir à un simple message humain et ne rien avoir de ce qu'on espérait trouver dans cette chambre. Sans être pour autant déçu, je m'attendais clairement à truc bien plus perché en lisant le synopsis, que cette zone soit réellement envahie d'étrangetés, et non pas seulement d'un labyrinthe. Le regard de Tarkovski a préféré se concentrer sur les hommes, ce qui n'est pas incompréhensible.


Niveau réalisation c'est un boulot impressionnant, surtout grâce à ces plans séquences bluffants, le cadrage est réussie, le casting restreint est lui aussi de qualité, puis les décors, là est le véritable point fort du film, ça sent le gros boulot derrière. C'est donc une aventure harassante, longue, psychologique et fascinante.

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le 27 juil. 2016

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