Stalker fait pour moi partie des films auxquels mettre une note est un véritable dilemme. Un 8 me semble mérité. Comme certains d'entre vous il a fallu m'accrocher pour garder les yeux rivés sur le film, en raison des nombreuses longueurs "contemplatives" qui s'ajoutent à un temps de visionnage déjà long, au point que je regarde la progression du visionnage toutes les dix minutes, avec la sensation désagréable parfois de perdre mon temps. Même s'il reste puissant en émotions, vraiment, trop de longueur tue la longueur. Il faut donc s'armer de patience...
Parce qu'Il faut quand même avouer que Stalker à du génie : il est très bien filmé, colorisé, avec des acteurs qui jouent leur rôle à la perfection. Le scénario et les dialogues, poétiques et philosophiques sont prenants et font matière à réflexion, à replacer dans le contexte soviétique mais également actuel. Au risque de me tromper, ne l'ayant vu qu'une seule fois, ce film n'a pas pour vocation de plaire, mais de se confronter à soi-même et à la nouvelle religion qui n'est plus celle de Dieu mais du travail acharné et de la servitude volontaire.
La "zone" lorsque le trio parvient à y rentrer est un lieu si fascinant et curieux que l'ennui des longueurs est sans cesse surpassé par l'envie de visionner la suite : sentiment inexplicable et très frustrant, qui donne une impression d'impuissance et donc, de curiosité. Le point fort du film réside dans le dosage des détails donnés au compte goutte alors que le spectateur à très..très soif. Peu convaincue au début du film, je n'ai pas regretté ma persévérance (un peu forcée). Un film a voir au moins une fois. En entier!
A la toute fin, un monologue et un poème magnifique, non?