Son héros, Stan - même nom que dans son film Charlotte For Ever - est un professeur d'anglais exécrable et cynique. Il tombe amoureux d'une de ses élèves, Natasha - Gainsbourg y fait un jeu de mot dans le scénario, plus tard, lorsque Claude Berri, jouant Stan, est complètement obsédé par son élève et l'appelle "Natachatte".
Au même moment, il vit une crise conjugale avec son épouse, Aurore. Cette dernière nous livre un instant de poésie et de grâce, lorsque Natasha vient lui rendre visite lorsqu'elle se trouve sur ses escaliers, complètement recroquevillée sur elle-même.
Au fil du film, on prend conscience de l'ampleur des désirs sexuels et de la perversité de Stan, qui lui vaut à merveille son surnom "The Flasher", donné par Richard Bohringer - le père de Natasha. Gainsbourg y faire une brève apparition.
A l'époque, la critique est séduite par la performance de Berri, qui porte son personnage à un spectaculaire délire pâteux, et intéressée par l'esthétique de crasse classeuse des prises de vues. Ce qui m'a charmé est bien sûr le talent de Berri, habitant parfaitement bien son personnage ; tout comme les quelques instants de poésie que nous offre le scénario. On y reconnaît la plume de Gainsbourg, tout en y étant sensible.
Stan The Flasher est un film d'auteur, son dernier, correspondant à l'univers sexuel et dérangeant de Gainsbarre. J'y adhère, d'autres non.