Au bout du rouleau le gars, désabusé au dernier degré, mais... ! Cadavre ambulant aigri, misogyne, abominable, rincé par l'existence, en quête d'absolu, de beauté première, d'innocence (pédophilie symbolique), de recommencement (étreinte des mains finale) ! Pathétique au possible, à vomir même, mais en apparence, tant le comportement semble appeler la rédemption. Excellente tenue des dialogues et surtout des monologues, bien verts. Claude Berri expulse sa rage mélancolique, son aigreur à vif avec brio, en vraie doublure de Gainsbarre. Aurore Clément toujours aussi vraie et Elodie Bouchez tout en retenue intériorisée, abandon docile (comparé au visage pétillant qu'elle arbore dans "Les roseaux sauvages" quatre ans plus tard). Mise en scène sommaire, avec quelques ralentis fantasmatiques. Bande-son qui tourne un peu boucle, peut-être par choix narratif ? Assez mauvais genre !!!