J'ai revu ce petit bijou, vingt ans après la première fois. Wouah, toujours aussi grandiose !
Ce qui m'a poussé à le revoir ?
D'abord les listes de certains de mes éclaireurs, relatives aux meilleurs films sur l'enfance ou l'adolescence, qui citaient ce film et lui attribuaient de bonnes notes.
Ensuite, le fait que j'ai vu River Phoenix récemment dans A bout de course, film qui m'a émerveillé.
Enfin, car j'ai eu des conversations récentes avec des amis, sur Stephen King et je me suis rendue compte que Stand Bye Me est une adaptation d'une nouvelle de Stephen King, chose que j'ignorais totalement quand je l'ai vu la première fois il y a vingt ans.
Bon évidemment, le scénario est super, très habile, mais venant de Stephen King, on ne sera guère étonné. Quatre garçons d'une douzaine d’années, découvrent incidemment qu'un garçon de leur âge, qui avait disparu, a été retrouvé mort près d'une voie ferrée par un bande de leurs pairs, plus âgés.
Ils décident alors de braver l'aventure pour récupérer le corps et en tirer ainsi quelque gloriole.
Ce qui les attire le plus, je pense, c'est l'aventure à quatre et surtout voir un macchabée pour la première fois, objet de leurs plus grands fantasmes et de leurs plus grandes peurs à la fois.
On suit donc ces quatre gaillards très attachants, au cours de leur itinéraire un peu mouvementé, à travers forêts, bois et le long de cette fameuse voie ferrée, qui s'avère pleine de dangers.
Et l'aventure c'est l'aventure ! Ce parcours initiatique va révéler les personnalité des quatre acolytes, à des degrés de maturité différents et aux personnalités assez opposés, mais reliés par une grande amitié et une solidarité très touchante.
Ils sont à l'aube de l'adolescence, jouant souvent aux gros durs, pour épater leurs camarades, mais ils restent encore enfants, se bagarrant, se vannant et aimant encore beaucoup le jeu.
Ce que j'ai particulièrement aimé, ce sont les scènes où les garçons se livrent, particulièrement les scènes entre Chris Chambers (interprété par River Phoenix) et Gordie Lachance (joué par le talentueux jeune Wil Wheaton) qui s'avouent leurs désarrois respectifs et se soutiennent mutuellement.
D’ailleurs, des quatre de la bande, seuls Chris et Gordie resteront amis après, même jusqu'à l'âge adulte.
Chris a du mal à se départir de la réputation de bad boy qu'ont les hommes dans sa famille. Son frère, Ace, est d'ailleurs un chef de bande craint et accumulant les méfaits. Chris voudrait se sortir de ce milieu plombant mais il n'ose pas. Gordie va l'encourager à se dépasser, à poursuivre ses études, à sortir de ce déterminisme social qui le plombe, qui lui coupe les ailes.
Il faut noter la beauté physique de River Phoenix, à cet âge de douze ans. Il a déjà tout d'un petit homme, musclé, courageux, les yeux brillants d'intelligence. Il détone parmi ses amis, par ce physique déjà mature et aussi par sa bravoure, son sens de la justice, sa grande énergie et son enthousiasme. C'est déjà un chef de bande, mais au sens du leader positif.
Gordie, lui, a perdu son grand frère récemment dans un accident de la route, grand frère qu'il adorait et qui lui manque énormément. Il se sent délaissé par ses parents, notamment par son père, dont il pense qu'il préférait son frère défunt. Il en ressent un immense chagrin et une grande culpabilité, et par ricochet doute de lui même. Chris va le soutenir, soulignant ses grandes qualités, notamment celle de conteur, et du fait qu'il croit qu'il va devenir un grand écrivain.
Gordie va se révéler fort courageux dans cette aventure, peut être le plus courageux de tous, car malgré quelques vicissitudes e son physique un peu frêle doublé de sa malchance légendaire, , il va dépasser ses peurs, et même pousser ses compagnons à poursuivre leur route.
Les personnages de Teddy et Vern sont tout aussi intéressants, bien qu'un peu moins fouillés. Teddy est un garçon intrépide, provocateur, qui aune faiblesse, son père. Ce dernier, a des accès de rage, au point où il a presque brûlé l'oreille de Teddy sur un poêle. Il souffre beaucoup de la mauvaise réputation de son père.
Quant à Vern, il est un peu le pétochard de la bande, bien qu'il s'en défende vigoureusement. Il est attachant avec ses kilos en trop, sa façon de parler gouailleuse et ses grands yeux interrogateurs.
Donc, si vous voulez passer un chouette moment et replonger en enfance, foncez !